Il s’en est passé des choses sur cette rue mythique de Baie-Saint-Paul où il ne faut pas manquer de s’arrêter. En ville, on l’appellerait la main. Ici, c’est la rue principale. Celle qui chaque année attire des milliers de touristes venus chouenner – expression locale pour parler de choses et d’autres – déambuler, flâner, magasiner, boire un coup en terrasse, déguster le terroir, ou tout simplement pour voir et se faire voir. En fait, toutes les raisons sont bonnes de venir rue Saint-Jean-Baptiste prendre un bain de culture locale.
L’artère est étroite et pas très longue non plus. Sa partie la plus animée s’étire en fait sur moins de deux kilomètres, entre l’église de Baie-Saint-Paul et le pont de la rivière du Bras. Une belle petite rando quoi ! Récemment, on y a aménagé des trottoirs avec aires de repos joliment fleuries. Modernité oblige, plus aucun fil électrique ne vous pend au dessus de la tête. On les a récemment enfouis sous terre ; ça fait plus joli sur les photos sur lesquelles l’architecture des bâtiments indique que la ville n’est pas née d’hier. C’est d’ailleurs sur cette rue que les saltimbanques du Cirque du Soleil, Guy Laliberté et Gilles Sainte-Croix en tête, ont tenu leurs premières fêtes foraines au début des années 80.
On aimera s’attabler dans les jolis cafés et les grands restaurants. Magasiner le terroir ou un cadeau pour Jojo. Entrer à la savonnerie artisanale, à la microbrasserie régionale, au magasin de bonbons ou à la crémerie du coin. C’est aussi le passage obligé pour tous les amateurs d’art. Selon certains, la rue Saint-Jean-Baptiste compterait la plus forte concentration de galeries d’art au pied carré sur une même artère, au Canada. On peut choisir de lécher les vitrines ou entrer à l’intérieur pour admirer la vaste palette d’artistes locaux et internationaux. Ici, c’est sans flafla que les galéristes partagent leur passion avec le voyageur curieux. Il arrive même de voir la rue envahie de peintres, venus immortaliser sur toile la plus inspirante des rues de Charlevoix.